Une définition du Tai chi Chuan
Le Taichi chuan est une gymnastique énergétique chinoise, dont les origines remontent au XIIIe siècle. Il aurait été créé par un taoïste, Zhang Sanfeng, mais on peut penser qu’il puise ses origines dans des temps ancestraux. Il existe aujourd’hui différents styles, ou écoles : Yang, Chen, et Wu, qui sont les formes les plus courantes. Les formes sont des enchainements de mouvements continus et fluides, accomplis lentement selon un ordre précis. Ex : la forme Yang des 108 mouvements.
Sans faire de comparaison directe, on peut dire du Tai chi chuan qu’il est un équivalent du Yoga indien, dans la mesure où l’on effectue conjointement une action sur le corps et l’esprit. Il est à considérer également en tant qu’art martial, dans la mesure où il comporte à l’origine des applications au combat, mais c’est d’avantage l’aspect énergétique de la discipline qui a été plébiscité de nos jours. Des exercices comme « les mains collantes » (Chi Sao, en chinois), qui se pratiquent à deux, sont des principes d’applications martiales des formes de Taichi. Elles servent de support aux élèves pour développer leur ressenti et leur habilité face à une force extérieure.
Le Taichi est une méditation en mouvement, une recherche du calme intérieur, comme lors d’une méditation assise. Il cherche à faire ressentir, développer, et circuler l’énergie vitale du corps, le long des méridiens qui le parcourent en entier.
Le Qi-Qong, pratique complémentaire au Tai chi Chuan
Le Qi-Qong, pratiqué en parallèle du Taichi, signifie littéralement « travail de l’énergie interne ». C’est un travail postural, statique, et parfois dynamique. Il est souvent qualifié de « stretching chinois », car il a pour but de mettre le corps dans la position optimale pour favoriser la circulation énergétique.
Le pilier central de cette pratique est l’étirement subtil de la colonne vertébrale, ainsi que de l’ensemble des articulations du haut du corps. Le travail postural favorise le relâchement musculaire, on apprend à se maintenir en sollicitant le moins possible la force physique, en s’appuyant sur la structure osseuse du corps.
C’est l’élément clé de ce que l’on appelle l’enracinement au sol. En Chine, le Qi-Qong fait partie intégrante de la médecine traditionnelle, il en est indissociable.